📜Saint-Alexandros

Saint-Alexandros, héros principal du culte des cinq, il est un chasseur de monstres légendaires qui a permis d'éradiquer une grande majorité des créatures hostiles de la forêt de Saint-Gastrien et du récif montagneux eldarien. Connu pour son adaptabilité et son habilité de trappeur, il représente la témérité et la ténacité, de nombreux contes et légendes décrivent ses exploits notamment "Les Sept jours de pèlerinage de Saint-Alexandros". - Anno Après Trahison : ~650

Les Sept jours de pèlerinage de Saint-Alexandros :

Le premier jour, Saint-Alexandros tout juste arrivé dans la région pris un contrat dans un des petits hameaux non loin de la montagne isolée. Des Troblins s'étaient installés dans les hauteurs, de nombreux repaires étaient parsemés dans la montagne, des cavités et des grottes infestés par les géants qui n'avaient jamais été nettoyés. Le chasseur ne pouvait passer des jours incalculables à détruire l'ensemble des caches troblinoïdes. Il se résigna à suivre un plan pour que ceci s'entretuent. En éliminant le chef de tribu en premier, il savait que les clans se feraient la guerre pour élire leur nouveau seigneur. A l'aide de quelques flèches à tête de laine, trempés dans une huile enflammée et de ses talents d'archer, le jeune aventurier logea dans l'oeil de la bête une épaisse flamme qui s'embrasa. Il n'eut qu'à attendre quelques instants pour entendre les sanglots de ses subordonnés. Lui qui avait étudié le système tribal des Troblins, savait déjà qu'ils ne seraient plus une menace avant plusieurs mois. Il rendit momentanément son contrat et refusa sa récompense n'étant pas sûr si cela aiderait les habitants de donner le peu qu'ils aient. Le second jour, sur la route d'Eldaria, lui qui ne s'était pas encore reposé de son aventure contre les troblinoïdes, se vit interpeler par des passants. Vêtus de vêtements en lambeaux, ses deux hommes apeurés, exténués, lui quémandèrent son aide. L'apparence du héros à en devenir laisser présager son habilité de chasseur, lui qui détenait toujours son arc long autour du bras droit, sa lame dans son fourreau sophistiqué et ses attaches à potions. Il prit la demande au sérieux car en effet, des sylfestres aux plumes blanches éclatantes et marrons châtaignes venant du désert s'étaient logés dans la forêt de Saint-Gastrien. Leur migration était anormale, l'environnement n'était pas le même, leurs proies n'étaient plus et leur prédateur encore moins. Le trappeur le savait, si les sylfestres restaient dans la région, ils causeraient bien plus de misères que de biens. Alexandros continua sa route à la recherche d'indice sur le nid des bêtes, s'approchant d'une caravane, il vit plusieurs gentilhommes écrasés face la première contre le sol. Les sylfestres s'étaient joués d'eux, les avaient pris par le vêtement et les soulevèrent suffisamment bas pour qu'ils ne meurent pas immédiatement de la chute. Le pèlerin les brûla. Un sylfestre se nourrissant encore sur une de ses victimes, une brebis éventrée, Alexandros prit l'initiative. Il jeta un filet en fil d'arachnide pour bloquer ses ailes et asséna un coup à la gorge de la créature. Un combat compliqué débuta mais le traqueur en viendra à bout tant bien que mal, manquant d'y perdre la vie. Pour les faire fuir à jamais de la forêt, le héros planta la tête du sylfestre dans une pique trouvée dans la charrette, symbole d'un territoire qui ne leur appartenait plus; il resta là un temps, s'assurant qu'ils n'oseraient revenir.

Au troisième jour, il arriva à Eldaria où il étudia les contrats, un exercice qu'il ne prenait à la légère. Un grand nombre de contrats est souvent erroné, une vérité cachée, un manque d'informations, une malhonnêteté et voilà qu'un aventurier pourrait perdre la vie. Il profita pour s'équiper à nouveau et se reposer avant d'entamer un nouveau contrat.

Au quatrième, alors que le soleil ne s'était pas encore levé, il accepta trois contrats. Le premier était d’abattre un hippogriffe qui sévissait dans les environs. Le second était un portail chaotique dans le récif montagneux, ouvert depuis quelques temps déjà. Le troisième et dernier mentionnait la venue de créatures de la forêt qui bloquaient le travail des forestiers. Il se mit en marche. L’hippogriffe n’était pas loin, voltigeant entre la forêt et la montagne, celui-ci laissait derrière lui une épaisse lignée de son sang noir. L’hippogriffe était blessé par une lance d'infanterie, plantée dans sa patte. Saint-Alexandros s’approcha mais fut repoussé de nombreuses fois lui qui se sentait trahi par les hommes que jadis il protégeait. Saint-Alexandros savait que les hippogriffes eldariens se nourrissaient souvent d'énormes vipères dans la forêt de Saint-Gastrien. Il manqua de perdre sa jambe droit à cause des viles reptiles mais en récupéra une de leur tête qu’il rapporta à l’hippogriffe. Fatigué à cause de sa blessure, la lance manquante mais sa plaie bien présente. Elle vidait de son sang la créature qui semblait déjà ne plus tenir la douleur. La tête de serpent à ses pieds, le chasseur salua la créature en courbant le dos, elle répondit en baissant la tête. En toute hâte, il appela un apothicaire pour soigner l'hippogriffe. Toujours compatissant, le traqueur avait peur pour le médecin, il ne pouvait être sûr que l’hippogriffe allait accepter l’homme et se laisser soigner. La mythique créature balaya ses doutes en se laissant traîter puis quitta le lieu une fois fait. Le contrat validé, il redistribua l'argent du contrat à l'apothicaire qui lui fit confiance. L’hippogriffe protégea Eldaria pendant un temps avant de mourir de l'usure du temps. Le chasseur termina le second contrat un peu plus tard dans la journée et le troisième n'eut besoin de son aide, déjà complété par autrui.

Saint-Alessandros partit en direction d"Arg le cinquième jour. il s’arrêta à un fortin au milieu des épicéas, entouré d'eaux, pas plus grand que plusieurs maisons eldariennes. L’endroit était terrifiant, la forêt était maudite, des nécrophages y rôdaient. Les habitants totalement désemparés ne pouvaient qu'implorer les héros pour que quelqu'un les sauve de leur malheur. Il était impossible pour l'homme d'abandonner à leur destin les villageois. Ainsi sa ruse rentra en action. Il savait intimement par son expérience qu'il ne fallait brûler la forêt, ni installer des pièges car les dégâts causés aux forestiers ou aux cueilleurs ne feraient que déplacer le problème ailleurs. Réfléchissant à un moyen plus raisonnable, il alla voir un éleveur, lui acheta des vaches affaiblis, malades pour attirer les nécrophages avec leur sang et leur chair encore en état. Il creusa des trous à même le sol, à quelques lieux du village, y plaça les vaches sur leur lit de mort et les égorgea. L'odeur allait attirer les nécrophages et ainsi ils sauteraient dans le piège. Des minutes passèrent, tous réunis sur l’une des vache tuée, les nécrophages se marchaient dessus, se piétinant les uns sur les autres pour arracher une once de viandes du bétail. Positionné plus loin, Alexandros avait masqué son odeur avec les dépouilles de sylfestre en grande majorité inodore. Il s'approcha pour les tuer un à un avec son arc et son épée; une pile de nécrophages s'entassa, la menace était lointaine désormais. Il apporta les cadavres à la forteresse de fortune comme preuve d'accomplissement, y refusa quelques unes des récompenses; essentiellement celles en écu ou en bijou. Un canasson véloce lui avait été donné pour ses services. Il se fit avant de partir des talismans d'algoules, prémices d'une longue lignée, elles lui permettront à l'avenir de ne plus à ouvrir l'oeil dans le cas où des nécrophages voudraient l'embusquer. L'aventurier accompli arriva à Arg en un temps record, la nuit tombée, il examina les contrats puis se reposa.

Le sixième jour, Alexandros s’intéressa aux contrats proposés, la ville n'ayant que des offres d'emplois, des grands projets de construction en majorité, il se dirigea vers des requêtes issus de la noblesse locale. On lui proposa un contrat difficile, là où plusieurs aventuriers furent déjà tués, vaincus par les bêtes. Une étendue de noyeurs, des montres marins qui eurent l'opportunité de voguer jusqu'à atteindre la ville portuaire pullulaient, attaquant les navires marchands. Lui avais été promis des centaines d'écus et un banquet en son nom s'il libérait le port de leur étreinte. Il se dirige aux embarcadères et y constata qu'il ne pouvait piéger la plage puisque les monstres étaient trop agiles pour tomber dans une trappe et suffisamment malins pour éviter des pièges à ours. Il se tourna aussitôt pour quémander à une boutique de remèdes, des poisons à base de sang de monstres qui provoqueraient une intoxication ou une paralysie. Les réserves faites, il empoisonna l'Aralogne avec de puissants poisons ingurgités par des appâts de vers de terre et d'asticots achetés auprès des pécheurs. Ainsi les poissons de l'embouchure du fleuve iraient s'en nourrir et les noyeurs se nourriront des poissons. Le plan fin prêt, il demanda l'arrêt de toutes pêches. S'en suivi alors plusieurs heures plus tard, un ensemble de naufragés bleutés dont les dépouilles avaient été placés là par les vagues sur les plages de galets argois. Chose faite, il annonça à la comtesse d’Arg que le travail était terminé. Elle ne put y croire, la rapidité d'action de l'homme l'avait épaté. Elle l’invita à la cour comtale pour être remercié, on lui promit plusieurs centaines d’écus, mais il n'y prit que ce qu’il lui fallait. Ayant accepter la récompense, il la redistribua le septième jour aux pécheurs qui n’ont pu exercer leur profession à cause de l'empoisonnement de l'eau. Préférant valoriser le difficile poids que les innocents eurent subir par leur incapacité à travailler, il se résigna à accepter le cadeau afin de l'attribuer à ceux qui avaient été sacrifiés pour le bien commun. Il repartit continuer sa quête héroïque de traque aux monstres, sans jamais goûter à la richesse.

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